Nouvelle Calédonie : explorer la Grande Terre

La Nouvelle Calédonie est un territoire Français constitué d’une dizaine d’îles dans le Pacifique Sud, dont la Grande Terre la plus grande île (appelée aussi Le cailloux) avec une superficie de 16 664km². La Nouvelle Calédonie possède de nombreux paysages contrastés et le plus grand lagon du monde.

Depuis Tahiti nous rejoignons le Cailloux le 10 juin 2018 : l’étape « retrouvaille » de notre périple Océanien. En effet nous allons retrouver Jay, le meilleur ami de Tom sur place depuis quelques mois et Tony et Fanny, nos amis de France expatrié depuis 2 ans environ. On est très excité à l’idée de les retrouver et de vivre une partie de notre voyage avec eux ! Nous avons 1 mois pour profiter de nos potes et des lieux.

Nouméa, la Capitale

La capitale de la Grande Terre possède 100 000 habitants. C’est une sorte de presqu’île bordée par des baies et des plages. Nous avons passé beaucoup de temps à Nouméa pour profiter un maximum de nos amis et nous reposer.

Le centre ville et les baies

Le centre ville est agréable mais comme on dit chez nous « ça casse pas trois pattes à un canard ». En revanche les baies qui entourent Nouméa apportent beaucoup de fraîcheur et de beauté. On se sent en vacance ! Le soir, quand le soleil se couche et que le ciel est en feu c’est un véritable spectacle. On retient donc la baie de l’Orphelinat, la baie des citrons et l’Anse Vata.

Au sud de Nouméa, la colline de l’Ouen Toro nous offre une vue à 360° sur la ville et le lagon. Les locaux et nous aussi apprécions contempler le coucher du soleil depuis ce point de vue. L’endroit a abrité une base militaire pendant la seconde guerre mondiale c’est pourquoi on peut observer des canons sur ses sommets.

A une vingtaine de minutes du centre, un autre jolie coin parfait pour se détendre au calme (On a oublié le nom… Si quelqu’un reconnait ?)

L’aquarium des lagons

Cet aquarium petit mais complet reproduit le fragile écosystème sous-marin de la Nouvelle Calédonie. Nous avons pris plaisir à déambuler et découvrir les nombreuses espèces qui vivent dans le lagon. L’après midi nous avons eu droit à des explications et au nourrissage des tortues de mer, celles-ci recueillies et soignées si besoin puis ré-intégrées dans les océans quand elles le peuvent. Par contre nous avons trouvé un peu petit l’aquarium qui abrite les gros poissons comme les requins et les raies.

Le parc Zoologique et forestier

Un chouette parc forestier agréable pour se balader. Par contre on s’attendait à voir des animaux dans un grand espace mais en fait il y a une partie qui est clairement un zoo. Et ça nous fait toujours un peu mal au cœur de voir tous ces beaux animaux enfermés dans des cages…

“Lever un sel” en Nouvelle Calédonie

Lors de notre passage à Nouméa, nous avons “levé un sel”. ça veut dire que nous avons bu du Kava. Mais qu’est ce que le kava?  C’est une boisson traditionnelle mélanésienne obtenue à partir de racine du “Piper methysticum” ou “poivrier sauvage” (plante qui ne pousse qu’au Vanuatu, aux Fidji, à Wallis et Futuna et îles avoisinantes). Cette boisson se boit dans un “Nakamal” (une sorte de bar) où l’atmosphère est souvent calme et détendu. Généralement l’alcool et le cannabis ne sont pas autorisés dans ce lieu, on peut seulement y boire le Kava. Celui-ci se boit d’un trait dans une demi noix de coco appelé Shell ou “sel”.  Les effets de relaxation, euphorisante ou anxiolytique se font ressentir après 2 ou 3 tournées. C’est pourquoi l’expression “lever un sel” fait référence à la consommation d’un kava. Cette boisson est interdite dans de nombreux pays.


Nous abandonnons nos amis pour quelques jours et louons une voiture pour découvrir une partie de la grande terre. Nous avons de la chance on nous prête tout le matériel de camping pour la durée de notre séjour.


La côte Ouest ou « côte sous le vent »

Nous commençons par la côte ouest qui marque le début de « la brousse » avec ses ranchs, ses exploitations de bétail et ses grandes étendues.

Le parc de la Grande fougère

Pour accéder au parc nous passons par Farino qui nous offre un panorama à couper le souffle sur toute la vallée (depuis la Mairie).

Arrivé au parc qui comprend 4535ha de forêt tropical nous choisissons une randonnée conseillée par la dame de l’accueil. La flore et la faune présente sont pour la plupart endémiques. Malheureusement nous ne croiserons pas de Cagou, l’oiseau emblématique de la Nouvelle Calédonie. (Tarif : 400 CPF soit 3.30€)

Domaine de Deva

Cette réserve qui comprend 7500 ha de nature sauvage et préservée, compte plusieurs sentiers pédestres pour tous les niveaux. Nous choisissons le sentier « Boé Arérédi » : distance 4,5km avec un dénivelé de 317 mètres. Sur le chemin nous croisons un banian géant âgé de 220 ans environ, plusieurs points de vue à couper le souffle sur les terres, un panorama sur la faille shark, qu’on distingue très bien dans le lagon, et un panorama sur la forêt sèche et les marais. Cette balade est un véritable coup de cœur !

Bourail

Nous découvrons autour de la ville de Bourail des petits coins de paradis. Ce jour là, le soleil n’est pas rendez-vous ce qui rend le paysage moins exceptionnel mais nous apprécions tout de même. Nous découvrons la longue plage de Poé (une des plus appréciées de tous le pays), la plage de la roche percée et juste à côté la Baie des tortues où trônent de hauts pins colonnaires face au bonhomme de Bourail. Cette plage est aussi un important site de ponte pour les tortues grosse tête. Les tortues parcourent environ 2500km pour rejoindre leur site d’accouplement et pondent environ une centaine d’œufs dans le sable (entre novembre et mars). Les prédateurs sont nombreux et les spécialistes estiment que pour 1000 œufs pondus seulement 1 seule tortue parviendra à l’âge adulte.

Le “Bonhomme de Bourail” à droite : avec un peu d’imagination on peut identifier ce fameux bonhomme observant l’Océan
Les pins colonnaires

La côte Est ou « côte au vent »

La cote Est est une zone tropicale : chaleur, pluie abondante, végétation dense et luxuriante. C’est sur cette partie du territoire où les tribus sont les plus nombreuses.

Poindimié

Arrivant le soir on se pose au jolie camping du Relais Moussassa. Le lendemain on souhaite se rendre sur l’îlot Tibarama (qu’on aperçoit depuis le camping) et/ou faire un tour dans les environs. Sauf que la météo n’est pas du tout de notre coté, la pluie est annoncé pour toute la journée et le pilote du bateau nous suggère de ne pas aller sur l’îlot. Tant pis pour nous… On décide de continuer notre route.

Hienghene

Nous sommes accueilli par les étonnantes roches de Lindéralique qui bordent l’eau. La météo n’est toujours pas de notre coté avec un ciel gris et de la pluie mais cela donne un coté mystérieux au paysage (on se console comme on peut!). On se dit que faire du kayak dans ce lieu doit être plutôt chouette !

On continue notre chemin à la rencontre de deux icônes calédonienne : la poule et le sphinx. Personnellement on a trouvé que la poule ressemblait vraiment à une poule, en revanche pour le sphinx il faut un peu plus d’imagination. (On retournera le lendemain voir ces deux stars, sous le soleil cette fois).

Le soir on dort au camping de Babou Ocean où normalement il y a des spots de snorkeling mais vu le temps ça sera sans nous. A la nuit tombée le camping est illuminé grâce à tous les campements qui ont allumé leur propre feu pour cuire leur « popote » ou se réchauffer. Une ambiance chaleureuse, presque magique.

Chute de Tao

Nous reprenons la route le lendemain et embarquons sur le Bac de la Ouaïème pour traverser la rivière en voiture. C’est plutôt cocasse ! (seulement 3/4 voitures peuvent embarquer sur le bac).

Pour accéder à la cascade de Toa nous empruntons un sentier qui longe la rivière. Au bout, la chute de 100 mètre se dévoile, saisissante ! Possibilité de se baigner le long de la rivière ou dans les “bassins” naturels à coté de la cascade. L’eau peut être fraiche mais ça fait du bien.

Autres jolis points de vue sur la route

Petit pont que nous empruntons en voiture pour rejoindre le camping.
Jolie vue après avoir traverser la rivière via le Bac.
Ça en fait des tribus !

Les routes transversales de la Grande Terre

Durant notre exploration du caillou nous avons traverser deux fois la grande terre en largeur. D’abord d’Ouest en Est (de Bourail à Houailou) où nous découvrons une végétation tropicale : des fleurs colorées et palmiers par milliers, traversons des petits villages où prospèrent les tribus, redécouvrons ces étales de fruits et légumes en bords de route et ressentons cette ambiance décontractée qu’on apprécie tant sur les îles.

Puis d’Est en Ouest (de Touho à Koné) où la végétation est plus dense et croisons beaucoup moins d’habitations mais les paysages à perte de vue que nous offre la vallée est sensationnelle (ci-dessous).

Le Grand Sud

Nous avons peu explorer le sud mais ce qui nous a frappé en premier c’est cette terre rouge aussi appelé latérite. Cette zone est sauvage faite de grand espace et nous n’avons pas croisé grand monde.

Le parc de la rivière bleu

Pour découvrir cette partie du caillou nous nous rendons avec nos amis au parc de la rivière bleu. Nous consacrons la matinée à faire du VTT sur ce cette fameuse terre rouge.

On décide de faire quelques poses pour nous balader à pieds au cœur de la forêt épaisse (qui borde les routes) afin de découvrir plus en en profondeur la végétation. On croise de grands et vieux arbres dont un Kaori agé de 1000 ans, il est très impressionnant. (diamètre : 2,70m ; hauteur totale 40m ; diamètre du houppier 35m).

Par chance on fait la rencontre d’un cagou, ce célèbre oiseau endémique et emblématique de la Nouvelle Calédonie. On est super content d’en voir un dans son milieu naturel, par contre lui il fait des bruits bizarres mais il n’agitera pas sa houppette en signe de protestation.

L’après midi, nous continuons notre exploration mais cette fois par la voie fluviale en kayak. Nous naviguons tranquillement sur la rivière bleu et découvrons avec entrain la mystérieuse forêt noyée. C’est sûrement l’un des points les plus beaux et étonnant de cette balade avec ces troncs nus et blanc qui jaillissent du lac.


La Grande Terre regorge de merveille, mais nous ne l’avons pas explorer en profondeur. Il reste encore énormément de lieux et choses à découvrir. Pourtant nous avions le temps, nous sommes restés un mois mais nous avons eu quelques péripéties : Audrey est tombée malade (la gratte!) qui a duré une semaine et puis clairement on se l’est coulé douce… Un peu trop peut-être haha. Un autre point négatif non négligeable est que nous ne sommes pas arrivé à la meilleure période pour profiter amplement des joies de l’île. Une météo parfois pluvieuse ou plus fraîche réduit les sorties snorkeling et baignade improvisée. A refaire, on y serait aller à un autre moment.
La Grande terre est un petit territoire doté de paysages très diversifiés : des côtes sauvages et étendus, une zone tropicale et une terre rouge préservée. D’autres surprises nous attendent, comme la découverte des îles et îlots autour du Cailloux. A découvrir sur notre article ici.

 


NOTE Qu’est ce que la gratte ?!

La gratte ou Ciguatera est une toxine sécrété par des algues microscopiques proliférants dans les récifs coralliens. On attrape la gratte en mangeant des poissons qui eux ont mangé des petits poissons ayant ingéré ces algues. Inoffensif pour eux, mais pas pour nous.  Les symptômes se font sentir à base de fièvre, diarrhée, nausées, fourmillement dans les mains et lèvres, douleurs musculaires et articulaires, démangeaisons, fatigue… Et cela peut être grave en cas de paralysie des muscles respiratoires ou malaise cardiaque. Pour ma part (Drey) le plus dur a été le fourmillement intense dans les mains qui ne s’arrêtaient jamais et qui brûle, ça peut paraître idiot mais c’était très déstabilisant et  désagréable au possible ! J’avais l’impression d’être folle !! Une fois les symptômes reconnu (après une visite chez le médecin), il n’y a pas de remède mais une tisane de “faux tabac” qui permet d’éliminer la toxine. Au bout d’une semaine environ je n’avais plus rien. Par contre j’ai du arrêter l’alcool pendant 15 jours et stopper toute consommation de poisson pendant 6 mois sinon la toxine se réveille et reprend de plus belle. Alors, lors de vos visites sur des îles attention à la “surconsommation” de poisson !


 

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