Maupiti, l’île secrète

Une île miniature qui respire l’authenticité et la tranquillité. Une seule route fait le tour de l’île, soit environ 10 km. Ici pas de bungalow sur pilotis, pas d’hôtel, pas de distributeurs, pas d’animations nocturnes… En revanche on y trouve un lagon au dégradé de bleu exceptionnel, une plage de sable blanc, des jardins coralliens et la douceur de vivre des habitants si accueillant. Un vrai petit paradis.

Dormir chez l’habitant

Ici, pas le choix, nous devons dormir dans une pension de famille. Et ce n’est pas pour nous déplaire car c’est le meilleur moyen de s’imprégner du mode de vie local.
Nous dormons à la pension Tereia (bientôt chaque chambre aura sa propre salle de bain), chez Kete et Sandra ainsi que leur fils. Un couple assez discret mais tellement adorables! Nous partageons également la pension avec deux autres jeunes couples français avec qui le feeling passe tout de suite. Décidément on est bien tombé !
Le soir nous prenons les repas tous ensemble autour de la grande table familiale (dans le salon extérieur). Les repas sont copieux et délicieux : cuisse de poulet mariné, poisson cru en sashimi ou tartare, riz, salade de choux façon asiatique, pastèque. Pour le petit déjeuner on aurait aimé des confitures de fruits local, ce qui n’a pas été le cas… dommage, peut être a-t-on été mal habitué dans notre famille à Raiatea.

Excursion dans le lagon

Des le lendemain de notre arrivé, nous partons sur le bateau de Kete et Sandra, avec les autres couples pour voir : DES RAIES MANTAS. Après 10 min, Kete arrête le bateau et nous dit de plonger. Quoi tout de suite ? Autour il y a d’autres petits bateaux de pension avec leur pensionnaires qui eux sont déjà dans l’eau. Armé de nos masques, tubas et palmes nous sautons, mettons la tête sous l’eau et là a quelques mètres de nous, une magnifique raie manta. Notre première surprise a été « elle est gigantesque ! ». Effectivement une raie manta peut mesurer jusqu’à 6 mètres. Celle-ci devait en faire 4 environ. Avec ses longues ailes, elle nous sème très rapidement. Nous remontons sur le bateau, Kete nous amène un peu plus loin et nous replongeons. Cette fois pas une mais deux raies mantas ! Elles tourbillonnent tel un ballet de danse, elles sont incroyablement calmes et majestueuses. Et elles ont l’air d’apprécier car elles ne s’échappent pas et continuent de parader devant nous (sûrement habitué à l’homme). Un spectacle inoubliable ! D’autant plus, qu’elles s’approchent tout près de nous en ouvrant grand leur gueule. C’est très impressionnant ! A savoir : les raies mantas sont des cousins éloignés des requins.
A préciser qu’il n’y a pas de feeding, celles-ci ne sont pas appâter par les hommes. Les raies mantas viennent naturellement dans le lagon, la plupart du temps pour se faire nettoyer à la station par des labres. Une station de nettoyage est un lieu (souvent un bloc corallien) où les animaux aquatiques se rassemblent pour se faire nettoyer par des crevettes nettoyeuses, labres ou gobies. Comme quoi la nature est bien faite !

(On est un peu déçu de la qualité de cette video, on avait mal regré la camera… tellement mieux en vrai!)

Afin de se remettre de nos émotions, Kete et Sandra nous amènent dans un jardin de corail pour faire un peu de snorkeling.

Repas traditionnel au four tahitien

Nous avons la chance d’être samedi et comme tous les samedis c’est repas au four tahitien avec des locaux et les autres pensions de l’île sur un motus. L’ambiance est conviviale et la musique tahitienne qui résonne sur le motus donne un côté festif au repas !

Le four tahitien est une cuisson traditionnel des aliment à l’étouffée. Il s’agit d’un trou creusé dans la terre (de 50 à 80 cm de profondeur et 2 mètres de diamètre) au fond duquel on place du bois, des noix de coco sèches recouverts de pierres volcaniques et poreuses ; le bois consumé, les pierres sont chauffées au rouge.  On dispose la nourriture que l’on entoure et recouvre de  feuilles de bananier et d’une nappe tressée de feuilles de purau, puis de sable. Lors de ce repas nous goutons des mets locaux tel que le bénitier (gros coquillage), l’uru (fruit de l’arbre à pain), le fei (banane orange), poe (dessert en sorte de gelée), poisson, poulet.

L’après midi, des locaux nous montre la technique pour ouvrir une noix de coco à “l’ancienne” c’est-à-dire avec la main ! Les apprentis repartiront avec quelques bleus mais la méthode est belle et bien efficaces.

Nous enchainons avec un jeux : le lancer de noix de coco ou les pensions ont l’habitude de s’affronter et les vainqueurs gagne le droit de ne pas rentrer à la nage ! Ahah. Le principe est simple : jeter les cocos dans des trous (non profond) creusé à cet effet. On pourrait croire que c’est facile, mais ça ne l’est pas tant que ça. Si la coco est jeté trop fort celle-ci rebondi et sort du trou. Notre pension fini tout de même deuxième du classement !

Après toutes ces activités, de la baignade, la rencontre d’une raie pastenague (ci-dessus), une démonstration de danse tahitienne et quelques bières Hinano dans le nez il est temps de rentrer. Nous traversons le lagon et cette fameuse « ligne » qui nous fascine à chaque fois, où l’eau passe du bleu turquoise au bleu marine.

L’ascension du Mont Teurafaatiu

Pour notre dernière matinée à Maupiti nous décidons de monter au point culminant de l’île (380 m) avec nos deux acolytes du weekend : Mika et Salma. Le début du parcours est simple et ombragé mais la chaleur est vraiment étouffante. La dernière partie est plus technique, il faut escalader des rochers escarpées avec l’aide de corde préalablement installé pour faciliter l’ascension. Plus difficile déjà mais le jeux en vaut la chandelle, arrivé au sommet la vue est à couper le souffle ! On nous avait prévenu que la vue était splendide mais n’ayant pas vu de photo au préalable nous sommes bouché bée ! Nous restons en haut, juste tout les quatre à admirer cette merveille.

(Niveau qualité de la dernière photo on repassera…!)

La plage de Tereia

A côté de notre pension se trouve une grande plage pas des moins agréable. Nous en profitons à l’arrivé de notre séjour et à la toute fin. L’eau du lagon n’est pas profonde (jusqu’au ventre en marée basse) ce qui permet de rejoindre le motus en face à pied.

L’aérodrome

Oui, on voulait vous parler de celui-ci car on l’a trouvé atypique. Un bateau navette nous amène sur le motus où siège l’aérodrome et une simple cahute fait office de réception, dépose bagage… Oubliez les contrôles, détecteurs ou rayons x, ça n’existe pas à Maupiti (ni sur les autres îles d’ailleurs). Bon on vous avoue qu’à la base il y a quand même une autre cahute mais celle-ci est en attente de restauration pour risque d’éboulement.

Si vous avez prévu d’aller en Polynésie ne faite pas l’impasse sur Maupiti, cette ile vaut le détour (peut être réservé à l’avance car les places pour y loger sont limités). L’excursion avec les raies mantas reste un de nos plus beaux souvenirs polynésien.

 

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