Les chutes d’Iguazu (version espagnol) ou Iguaçu (version portugaise) est un site naturel exceptionnel et mondialement connu qui regroupe 275 cascades (oui oui!). Elles déversent jusqu’à 6 millions de litres à la seconde (oui oui !). Ces chutes sont partagées sur 2 territoires : l’Argentine (sur 80%) et le Brésil (sur 20%). Nous décidons de visiter le site sur 2 jours.
Côté Argentin : au plus près des chutes et balade en forêt
Sur les conseils d’autres voyageurs nous décidons de nous rendre au parc tôt pour visiter en premier “Garganta del diablo” la chute la plus haute et la plus prisée pour ainsi éviter le monde. (Accès via un petit train). Sauf que le destin en aura décidé autrement. Notre taxi a plus de 30 minutes de retard et arrivé au guichet des billets nous rencontrons une famille de français désespéré car le guichetier n’accepte pas leur tickets achetés au préalable sur internet. Je vous épargne les détails mais on a fini par leur avancer les billets sinon ils n’auraient pas pu rentrer les pauvres. Donc un conseil n’achetez pas vos billets à l’avance via un intermédiaire : c’est plus cher, pas officiel apparemment et les prendre directement sur place c’est rapide et facile. Avec cette histoire on rentre dans le parc tardivement et on abandonne l’idée du petit train qui a l’air déjà blindé. On verra plus tard ! La visite du parc se fait via plusieurs sentiers, nous les avons tous fait.
1 – Le sentier inférieur (couleur jaune)
Ce circuit permet d’admirer les chutes vue de face. On a énormément apprécié ce sentier qui permet d’avoir une vue d’ensemble sur beaucoup de chutes et en plus il n’y avait pas grand monde. La beauté des chutes est incroyable ainsi que la forêt dense qui l’entoure. En face se trouve “l’île aux oiseaux” où l’on aperçoit justement au dessus de celle-ci une cinquantaine d’oiseaux qui volent et virevoltent. Un joli spectacle apaisant, mais un peu perturbé par les hélicoptères qui passent côté Brésilien.
2 – Le sentier supérieur (couleur bleu)
Celui-ci permet d’admirer les chutes vu d’en haut. Il est un peu moins impressionnant car en hauteur on se rend moins compte de la grandeur des chutes. Et le monde fou n’a pas arrangé les choses. Les gens passent tellement de temps à prendre des selfies qu’ils en oublient de regarder le paysage et bouche le passage à ceux qui ont juste envie de contempler. A croire qu’il n’y a que ceux qui prennent des selfies qui on le droit de s’approcher au plus près… bref sur certains points de vue j’ai capitulé ! Sinon la balade est vraiment appréciable, on traverse le fleuve calme avant sa déferlante et il y a un passage en forêt. Nous avons même vu un petit singe !
3 – Le sentier Macuco (couleur marron)
Ce chemin de 7km (a/r) traverse exclusivement une forêt et mène à la petite cascade Arrechea (possibilité de se baigner). La balade n’a rien d’extraordinaire mais nous l’avons emprunté dans l’espoir de croiser plus d’animaux ! La chance nous a souri avec un petit groupe de singe qui gambadent sur le sol dont une mère et son petit ou sautent de branche en branche. Sinon on verra beaucoup de jolis papillons colorés, des fourmis énormes (jusqu’à 2cm) et énormément de moustiques !! (Répulsif obligatoire). Cette balade sous cette chaleur écrasante nous aura épuisé!
4 – Garganta del Diablo (accès petit train)
Nous prenons le dernier train de 16h00 qui nous amène à la chute la plus haute du site, la fameuse Garganta del Diablo. Pour la rejoindre (après le petit train) il faut d’abord parcourir 1,1km à travers la forêt et un large fleuve. On essaie d’être attentif au cas où il y aurait des toucans ou quelques caïmans sur les rochers. Mais non, rien… Arrivé au point de vue il y a du monde, on s’approche de la barrière et là, INCROYABLE ! La magie opère instantanément ! Je ne peux m’empêcher de sortir un « WOW » de surprise ! Quelle beauté, quelle grandeur et quelle puissance ! Tout autour d’autres cascades subliment encore plus le lieu. Finalement on est content d’avoir garder ce moment en dernier, le meilleur pour la fin comme on dit ! Le clou du spectacle !
En plus ayant pris le dernier train, cela signifie qu’une fois que les gens ont assez observé et qu’ils partent, personnes d’autres ne revient. A la fin il n’y a vraiment plus grand monde, même le photographe qui avait squatté un bon spot est parti (oui il y a bien un photographe pour sa photo si on le souhaite comme à Walibi). Donc on se retrouve juste nous et quelques autres privilégiés à profiter de la vue plus au calme. Jusqu’à ce qu’un coup de sifflet du gardien nous alerte de déguerpir afin de prendre le dernier train retour.
Dans le parc on aura également croisé une multitude de Coatis. Mais attention à ne pas leur donner à manger (comme pour les autres animaux), c’est mauvais pour leur santé.
Côté Brésilien : panorama sur les chutes
Ce matin nous prenons encore un taxi qui nous amène au parc, nous fait passer la frontière, gardent nos gros sacs toute la journée et nous ramènera le soir à notre Airbnb côté brésilien. Pour 2300 pesos, à 4 c’est plutôt pas mal ! (32,50€ en 2020). Ça y est nous voilà dans un nouveau pays, avec une nouvelle langue… ça va nous faire bizarre ! hehe.
1 – Faire un tour de bateau ou comment dénaturer un lieu magique
C’est la deuxième personne (le taxi) qui nous affirme que faire le bateau côté Brésilien est une expérience exceptionnelle et sensations fortes garanties. On avait pas forcément envie de faire cette activité pour le côté éthique mais aussi pour le prix, c’est quand même 50€ !!! Mais vue les arguments chocs on se laisse embobiner et on prend un billet. Est ce qu’on le regrettera ? Oui ! Le bus qui permet de se déplacer dans le parc nous dépose au premier stop : l’activité bateau. Nous montons dans une espèce de remorque et traversons la forêt avec les explications d’un guide. À 15 mins de l’arrivé, le guide nous propose de finir la balade à pied à travers un petit sentier si on le souhaite. On sera les seuls à le faire… Bon ça c’est le côté sympa du tour. Puis nous arrivons à la “station” d’où partent les bateaux, ça grouille de monde, pour éviter que nos affaires soient mouillées, il faut les mettre dans des casiers payants (oui payant, 2€! C’est que 2€, mais là c’est une question de principe. Comme si on avait pas payé assez cher déjà! )
Après avoir enfilé nos gilets de sauvetage on embarque sur un “speed boat” d’environ 30-40 places. Une fois sur le fleuve on se rend compte que le courant est impressionnant, on observe du bas la forêt qui est belle. Premier arrêt pour observer les cascades côté argentin, de loin. Certains bateaux se rapprochent plus près, certainement les tours argentin. Puis le bateau nous approche d’une cascade (côté brésilien) de façon à ce qu’on se prenne une douche ! Puis une deuxième. Rebelote sur une autre cascade encore plus puissante, 2 fois d’affilés ! La puissance de l’eau qui tape contre notre tête et nos épaules (enfin partout quoi) est impressionnante ! Puis… Ben c’est tout on rentre ! Qu’on ne puisse pas s’approcher au plus près de certaines cascades ok, car c’est dangereux mais le bateau ne s’est même pas arrêté pour qu’on puisse observer la Garganta del diablo. Le concept même de cette activité est JUSTE de se prendre la plus grosse douche de sa vie, et c’est tout. Pas d’observation, pas d’explication, pas d’émotions qui se dégagent lorsque tu es en bas, on avait juste l’impression d’être à Walibi. Alors certaines personnes dans le bateau avaient l’air heureuses, ça criaient, ça levaient les mains… Tant mieux pour elles. Moi ça ne m’a pas plus. En 15 minutes sur ce bateau nous avons perdu de l’argent, du temps, contribuer à polluer la rivière et à rendre ce type de lieu encore moins authentiques. Est ce qu’on a fait nos “connards de touristes”? Oui !
2 – observation des cascades depuis les passerelles
Un parcours permet d’observer l’ensemble des cascades, depuis la terre ferme où on voit les chutes du côté de l’Argentine mais aussi certaines qu’on avait pas encore vu, qui se trouvent sur l’île aux oiseaux. D’ailleurs cette partie est juste magnifique avec pleins d’oiseaux posés sur les rochers ou dans les mares d’eau créées par le flux des chutes. Ça fait un peu « petit coin enchanté », j’ai adoré !
Sur la route on croise pleins de petits lézards, papillons et même un gros lézard type iguane (pas de photo).
Arrivés au bout nous empruntons une passerelle qui permet de s’approcher des chutes et avoir une vue d’ensemble sur la garganta del diablo. Pas la peine de vous préciser qu’au meilleur point de vue il y avait foule. Qu’il y est du monde c’est une chose, mais que les gens soient irrespectueux envers les autres s’en est une autre ! Un groupe pousse littéralement Manu puis Tom pour avoir leur photo… Ces comportements me fatiguent. Je vais faire ma rabat-joie, mais plus haut et plus loin j’ai observé et je me suis suis rendu compte que certaines personnes arrivent au point de vue, prennent une photo, ou plutôt une photo d’elles devant le paysage et s’en vont. Sans avoir observer ce qu’il se passe devant eux, sans avoir profiter de la si belle vue. Je me demande ce qu’il retienne de ce lieu spécial à part le fait d’avoir une belle photo. Après, qui suis-je pour juger ? Chacun fais ce qu’il lui semble juste. Je trouve ça simplement dommage. Sinon les cascades envoient vraiment du lourd en matière de beauté et de puissance.
Pour continuer l’observation, nous pouvons prendre de la hauteur grâce à une tour. Le spectacle de ces nombreuses chutes est splendide. Dame nature nous rappelle à quel point elle est fascinante !
CONCLUSION
Il faut prévoir la journée pour visiter le côté Argentin en revanche celui du Brésil est plus rapide, environ 2-3h (sans compter le bateau).
Les chutes sont un site naturel extraordinaire ! Je n’imagine même pas la réaction des premiers hommes qui ont vu ce lieu, sans aucune infrastructures autour. Ça devait être complètement fou. Nous avons été charmé par ses chutes toutes plus belles et impressionnantes, sa forêt pleine de charme et ces quelques animaux qui s’y trouvent. Malgré le fait d’être confronté à quelques touristes peu respectueux, ces deux jours resterons de réel bon souvenirs. Par contre, je m’inquiète de la préservation du site et de ces habitants. Avec ces afflux touristiques toujours plus grandissant j’ai peur que les animaux partent et que le lieu soit au fil du temps dénaturé… Mais que faire, que dire, nous avons nous aussi contribué à cela…
Informations supplémentaires
Tarif et horaires (en 2020)
Argentine : 12,5€ / 8h-18h ; Brésil : 15€ / 9h-17h
Ville à proximité
Argentine : Puerto de Iguazu ; Brésil : Foz do Iguaçu
Passer la frontière
Nous l’avons fait en taxi mais c’est relativement pareil en bus. Il faut s’arrêter une première fois au douane argentine pour le tampon de sortie. Puis une deuxième fois (coté brésilien) pour le tampon d’entrée dans le pays. C’est très simple et rapide. Si vous souhaitez juste visiter le parc sur la journée coté brésilien et rentrer le soir coté Argentin, vous n’êtes pas obligé de passer par la douane brésilienne.
Observer les 3 frontières à Puerto de Iguazu
Un endroit plutôt cocasse où l’on peut observer 3 pays en même temps : l’Argentine (là où nous sommes) , le Brésil et le Paraguay. Séparer par un fleuve, où plutôt deux qui se rejoignent : Iguazu river et le Rio parana.
Savourer une glace à l’Açaï
L’açai est une baie qu’on trouve sur des palmiers d’Amérique du sud, cultivé au Brésil. On avait découvert ça par hasard en Australie. Et là, ayant vu un café en faire, nous n’avons pas pu résister à en goûter avant d’arriver au Brésil. ça se mange sous forme de glace, où on peut rajouter des fruits, des muesli, du coulis chocolat ou fruits rouge… Un régal !
Trop beau cet endroit !!! Même si y’avait plein de monde, c’était magnifique et impressionnant ! Et au final pas mécontent d’être arrivé plus tard que prévu côté argentin et d’avoir fini sur la Gargantua del diablo qui nous émerveillé par sa puissance !
Haha l’açai, ça vous manque ? x)
Exactement, aucun regret pour la garganta del diablo, super souvenir en fin de journée 🙂 L’acai pour l’instant ça va, mais pour cet été ça aurait fait plaiz ! Hehe